 Moi Un Mois avec Les Vidéos Daniela dans |
    
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Daniela
à 2 ans. Le regard coquin, elle a déjà
de la suite dans les idées! |
| Enfant du soleil, Daniela
devait vivre sa vie sous les projecteurs. A l’âge de deux
ans, elle quitte avec ses parents d’origine italienne et sa sœur
Valérie, les douces saveurs de Tunisie pour la
brousse de Côte d’Ivoire. Ils vivent là-bas
dans le village de Gagnoa. A cette époque, Daniela se lie d’amitié
avec un singe, parfait partenaire de jeux puisqu’ils ont la même
taille ! Malheureusement, son compagnon d’éveil sera décapité
par des chasseurs. Après une année de périples, la
famille part s’installer en banlieue parisienne, à Suresnes.
Daniela, dont la langue maternelle est l’italien, ne possède
que quelques notions de français. Les enfants du quartier refusent
de jouer avec celle qu’ils voient comme « la fille d’une
bonne espagnole » ! Ainsi, pour ne pas souffrir davantage de l’exclusion,
Daniela décide, haute comme trois pommes, de se battre pour enfin
parler convenablement le français. Elle refuse même que ses
parents lui parlent en italien ! |
Daniela a toujours
été bercée par la musique. Sa grand-mère Rosa
lui chantait « Une Chanson Douce »
de Henri Salvador mais aussi cette berceuse qu’elle a elle-même
transmise à ses filles : « Bellina come té, al
mondo non c’é né, andiamo tutte tre, a bere un caffé,
caffé con ciocolatta, che bella passeggiatta, si, si, no, no, che
bella passeggiatta… ». Le grand-père de Daniela,
lui, chantait à longueur de journée des airs d’opéra
en italien. C’est donc tout naturellement qu’à trois
ans, la petite fille s’amuse à imiter Sylvie Vartan, avec
la perruque blonde de sa mère, sur la chanson « Comme
un garçon ». |
Pour suivre les
évènements de mai 68, les parents de Daniela ont loué
une télévision en noir et blanc à pièces !
Durant la journée, ils partent manifester dans les rues et s’installent
devant leur acquisition archaïque, le soir venu. Chaque minute compte
et chaque petit sou récolté devient un pécule à
valeur inestimable pour les enfants. Avec sa soeur, Daniela part à
la chasse au trésor et chaque fond de poche est visité.
Gros Nounours, Nicolas et Pimprenelle sont à leur
goût, mais pour ne pas manquer une miette du succulent divertissement,
il faut se résoudre à quelques efforts ! Pour attirer l’attention
de sa mère, Daniela imite Dalida et les stars du moment. Sa grand-mère
finit même par la surnommer « Terzo Canale
» !
Daniela adore la télévision alors que ses parents n’en
sont pas fans. Elle devient une véritable téléphage
et ne loupe pas une émission de Maritie et Gilbert Carpentier.
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La
famille Lumbroso retourne ensuite en Côte d’Ivoire. Elle va
vivre dans le quartier résidentiel d’Abidjan «
Le Vieux Cocody ». Une villa coloniale, un chauffeur, un
domestique et même un chasseur de serpents minutes sont à
leur disposition. A cette époque, les parents de Daniela, économistes
tous les deux, sont souvent absents. Ils font la fête avec des amis
et ne rentrent qu’à l’aube. Daniela a sept ans et passe
pour la première fois à la télévision. Une
équipe cherche des enfants pour souhaiter une Bonne Année
dans deux langues différentes. Elle a été choisie
pour le faire en Français et en Italien. Par souci
d’égalité avec les autochtones, les parents de Daniela
inscrivent l’enfant à l’école de Cocody Municipalité.
La fillette n’est pas scolarisée dans l’établissement
où se retrouvent les petits français et est la seule blanche
de son école. Les enfants sont plus violents qu’à
Suresnes. Ils font payer à Daniela le prix du colonialisme, de
l’esclavagisme, en lui donnant des coups chaque jour pendant la
récréation. Petit à petit, elle prend l’accent
ivoirien, qui lui permet finalement de s’intégrer. Un accent
amovible qu’elle perd dès que sonne l’heure des grandes
vacances ! Elle retrouve alors l’affection et l’attention
de ses trois grand-mères, Rosa, Ida et Irma en Tunisie. Les sœurs
Ascoli, Ida et Irma, sont de vieilles filles qui s’interrogent toujours
sur la nature du loup !… |
En
Côte d'Ivoire, les bottes en caoutchouc sont de rigueurs
pour prévenir des morsures mortelles des serpents-minutes! |
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Rosa loue une
villa différente chaque année à Carthage
pour accueillir sa famille. La chaleur est trop lourde en plein été
dans les rues de Tunis. Daniela passe la saison à
dévorer des beignets à l’huile, à boire
du thé à la menthe et à bronzer sur la plage.
Avec Valérie, elles échappent à l’épreuve
de la sieste en rampant comme des lézards auprès de leur
oncle Lucien qui n’en est pas adepte non plus. Parfois, les filles
passent deux jours chez leur grand-mère paternelle Mimina au centre
de Tunis. La vieille dame leur fait découvrir la culture française.
Le petit Prince, Les allumettes suédoises ou
encore Les malheurs de Sophie…
Avant de rentrer en Côte d’Ivoire, la famille Lumbroso passe
par Paris. Daniela et Valérie se goinfrent de
saucisses achetées dans une « Parisienne » et vivent
à l’Hôtel. Elles font chauffer leur festin sous l’eau
du robinet. Des mets plus exotiques que les fourmis grillées d’Abidjan…
En 1969, une virée familiale conduit Daniela à Londres.
La petite fille s’interroge alors sur les coutumes de leurs hôtes.
Il s’agit de deux rabbins qui se travestissent tous les soirs. Ils
possèdent un coffre empli de bijoux et de vêtements de carnaval
! |
A
15 ans Daniela pose pour la couverture du magazine
OK ! |
| Daniela revient
s’installer en France à l’âge de 12 ans. A l’époque,
Daniela fond en larmes et sanglote en écoutant la voix suave et
puissante de Mike Brant qui entonne« Rien qu’une
larme ».
C’est devant le film « Les pétroleuses
» qu’elle se découvre une véritable passion
pour Claudia Cardinale. Mais sa famille préfère les charmes
de Brigitte Bardot… De longues et âpres discussions ont lieu
autour de ce sujet de discorde. Daniela tombe amoureuse de Marcello Mastroianni,
qu’elle admire dans « Une journée particulière
». Marylin Monroe et Jane Russell la fascinent dans « Les
hommes préfèrent les blondes », mais
son film culte reste cependant « Les demoiselles de
Rochefort ». Elle connaît encore toutes les
chansons et les répliques du chef d’œuvre de Jacques
Demy par cœur !
La Dolce Vità de Daniela, c’est également l’Italie.
En Toscane, Daniela puise dans ses racines, sa famille
étant originaire de Livourne. Mais c’est
à Rome qu’elle passe souvent ses vacances
avec sa grand-mère maternelle. Là-bas, elle se goinfre de
cerises. Elle en mange des kilos, quitte à ce
que ce repas soit l’unique de la journée. C’est d’ailleurs
sous ce soleil italien qu’elle est devenue une adepte des
pâtes à la sauce tomate, des poivrons grillés ainsi
que de l’huile d’olive… Sa grand-mère
a été fidèle à ce régime crétois
et a vécu jusqu’à 94 ans !e douze ans. Le ciel gris
de Paris la désole. Elle habite le 14° arrondissement
et va à l’Ecole Alsacienne.
Elle est à cette époque fan de Serge Lama
et collectionne ses posters ainsi que des images de mannequins découpées
dans La Redoute…
Elle fait alors du baby-sitting pour le directeur d’Ok!
Afin d’illustrer un article sur le thème « Mon ami
me trompe avec ma meilleure amie », ce dernier lui demande de faire
des photos. L’expérience se renouvellera jusqu’à
ce qu’elle fasse la couverture du magazine !
Lors d’un séjour linguistique en Angleterre,
Daniela vit ses premières boums et ses premiers slows sur le tube
« Hey Jude » des Beatles.
Après l’obtention de son bac à 18 ans, elle rêve
de faire de la pub et d’inventer des slogans publicitaires. Elle
entre à la fac, résolue à décrocher une maîtrise
de sociologie et de communication…
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Crédits Photos: Collection
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